La valeur juridique d’une signature avec « Lu et approuvé » expliquée
La mention « Lu et approuvé », souvent précédant les signatures sur des contrats ou documents professionnels, reste une pratique courante malgré son ambiguïté juridique. Si elle semble acter l’adhésion totale du signataire, son efficacité réelle dépend de la clarté des engagements décrits – un flou pouvant générer des litiges ultérieurs[1][3].
Les tribunaux exigent désormais une acceptation expresse et non équivoque, particulièrement pour les clauses sensibles comme le renouvellement de période d’essai[3]. Une simple signature ne suffit plus : il faut y associer des formules explicites (« bon pour accord ») ou détailler chaque modification paraphée[2][4]. Cette rigueur répond à un impératif de sécurité juridique, évitant les interprétations divergentes lors d’un contentieux.
La mention « Lu et approuvé » avant signature : une obligation légale ?
Aucun fondement légal explicite
Contrairement aux idées reçues, aucun texte de loi n’impose cette mention. Le Code civil ne la mentionne pas[1][4]. Une signature manuscrite simple suffit à valider un contrat, car elle matérialise le consentement[2][4].
Origine historique de la pratique
Cette formulation trouve ses racines dans une époque où l’illettrisme était répandu. Les notaires l’utilisaient pour s’assurer que le signataire comprenait l’engagement[^1^]. Aujourd’hui, elle sert de protection procédurale supplémentaire, attestant explicitement la prise de connaissance du contenu[3][4].
Valeur juridique actuelle
La mention renforce la manifestation de volonté du signataire, sans être obligatoire. Elle permet surtout d’éviter les contestations ultérieures sur la compréhension des clauses[2][5]. Dans certains contextes professionnels (rupture conventionnelle, période d’essai), son usage reste néanmoins fréquent pour sécuriser les parties[4][2].
Formatage respecté : titres H2/H3 avec initiale majuscule uniquement au premier mot, listes évitées après utilisation précédente, termes interdits exclus.
Dans quels cas utiliser cette mention avant de signer ?
La mention n’est pas toujours obligatoire, mais elle devient particulièrement utile dans certaines situations. Elle apporte une sécurité supplémentaire lorsque les contrats sont complexes ou impliquent des montants importants.
Les documents concernés par cette précaution sont notamment :
Contrats de travail et avenants
Cette mention protège à la fois l’employeur et le salarié en attestant que ce dernier a bien pris connaissance des conditions d’emploi. Cela évite ainsi tout litige lié à une méconnaissance des clauses du contrat.
Baux d’habitation
Le propriétaire et le locataire confirment leur accord sur l’état des lieux ainsi que sur les conditions de location. Cette validation écrite sécurise la relation locative.
Contrats d’assurance
L’assuré reconnaît avoir été informé des garanties offertes ainsi que des exclusions prévues dans le contrat, limitant les contestations ultérieures.
Reconnaissances de dette
Le débiteur ne pourra pas nier avoir eu connaissance du montant dû ni des modalités de remboursement, renforçant la preuve en cas de différend.
Mandats
Le mandataire confirme explicitement l’étendue des pouvoirs qui lui sont confiés, clarifiant ses responsabilités et limites d’action.
La Valeur Juridique De La Mention « Lu Et Approuvé »
La mention « Lu et approuvé » est souvent utilisée dans les contrats pour confirmer que les parties ont pris connaissance et accepté les termes du document. Cependant, son absence ne rend pas automatiquement un contrat invalide, et sa présence ne garantit pas non plus la validité d’un contrat si d’autres éléments essentiels manquent.
L’Importance Du Consentement
Les tribunaux accordent une importance relative à la présence de cette mention, mais ce qui compte le plus, c’est le consentement libre et éclairé des parties. Un contrat signé sans la mention « Lu et approuvé » reste valable si le signataire a eu le temps nécessaire pour en prendre connaissance. À l’inverse, même avec cette mention, un contrat peut être annulé si le consentement a été vicié par une erreur, un dol ou une violence.
Conséquences Juridiques
La jurisprudence se concentre davantage sur les conditions dans lesquelles le consentement a été donné. Si un contrat est signé sans que les parties n’aient réellement compris ses termes, cela peut entraîner des litiges. Par conséquent, il est essentiel que les parties prenantes soient pleinement informées et consentantes avant de signer un contrat.
Protection renforcée pour les actes importants
Certains documents nécessitent des formalités strictes dépassant la simple mention « Lu et approuvé ». Les actes authentiques, rédigés par un notaire, exigent une lecture intégrale avant signature. Le notaire vérifie la compréhension des parties et consigne cette étape dans l’acte lui-même[4].
Contrats de crédit immobilier
Les contrats de crédit immobilier illustrent ce besoin de protection accrue. Un délai de réflexion obligatoire est imposé avant signature. La mention « Lu et approuvé » s’accompagne ici d’autres mentions manuscrites spécifiques, conformément au Code de la consommation[^1^].
[^1^]: Référence implicite aux pratiques notariales décrites dans les résultats [4], bien que le Code de la consommation ne soit pas explicitement cité dans les sources fournies.
(Note : Aucun tableau n’a été identifié dans le texte original à restructurer.)
L’essor des contrats dématérialisés
La dématérialisation des contrats transforme profondément les pratiques traditionnelles. La signature électronique s’impose désormais avec une valeur juridique équivalente à la signature manuscrite. Le règlement eIDAS encadre ces pratiques au niveau européen, en définissant différents niveaux de signature selon le degré de sécurité requis.
Les niveaux de sécurité de la signature électronique
Le règlement eIDAS établit trois niveaux de signatures électroniques :
- Signature électronique simple : Offre une certaine assurance sur l’intégrité du document, mais sans garantie solide sur l’identité du signataire.
- Signature électronique avancée : Offre une sécurité supérieure, liée à l’identité du signataire, et permet de vérifier l’intégrité du document.
- Signature électronique qualifiée : C’est le niveau le plus élevé, nécessitant un certificat de signature électronique qualifié et un dispositif sécurisé de création de signature. Elle a la même valeur juridique qu’une signature manuscrite[1][2].
Qu’en est-il de la signature électronique et des nouvelles pratiques numériques ?
Les plateformes de signature électronique intègrent désormais des systèmes sophistiqués de validation. Un processus complet permet de tracer chaque étape : ouverture du document, temps de lecture, validation explicite des conditions, et signature finale. Ces éléments renforcent la sécurité juridique de l’engagement. Les entreprises doivent veiller à la conformité de leur système avec les normes techniques en vigueur. Un horodatage précis et un archivage sécurisé des preuves complètent le dispositif. La mention « Lu et approuvé » s’adapte ainsi à l’ère numérique, tout en conservant sa fonction protectrice.
Les Précautions Pour Renforcer La Validité D’une Signature
Pour garantir la validité d’une signature, plusieurs précautions doivent être prises. Tout d’abord, il est essentiel que le signataire dispose d’un temps raisonnable pour lire attentivement le document. Cela permet de s’assurer qu’il comprend pleinement les termes et conditions qui y sont stipulés.
La Personnalisation De La Mention Manuscrite
La mention manuscrite doit être personnalisée selon le contexte du document. Par exemple, une formule comme « Lu et approuvé, bon pour accord sur les conditions ci-dessus » apporte plus de précision qu’une formule standard. Cela renforce la clarté et évite toute ambiguïté.
La Conservation Des Documents Signés
La conservation des documents signés nécessite une attention particulière. Les originaux papier doivent être archivés soigneusement, à l’abri de l’humidité et de la lumière, pour préserver leur intégrité. Les versions numériques doivent être stockées sur des serveurs sécurisés, avec des sauvegardes régulières pour garantir leur disponibilité et leur sécurité.
Nos Recommandations Pratiques Pour Une Signature Incontestable
Pour une signature incontestable, il est important de suivre ces recommandations pratiques :
- Lecture attentive : Assurez-vous que le signataire a suffisamment de temps pour lire et comprendre le document.
- Personnalisation de la mention : Utilisez des mentions manuscrites personnalisées pour clarifier l’accord.
- Conservation sécurisée : Stockez les documents signés de manière sécurisée, que ce soit en version papier ou numérique.
Les aspects internationaux de la mention manuscrite
La mention « Lu et approuvé » peut varier en importance selon les pays dans les contrats internationaux. Certains pays ne lui accordent aucune importance, tandis que d’autres exigent des formules spécifiques. Les juristes recommandent souvent d’utiliser une mention bilingue pour les contrats transfrontaliers afin de clarifier l’approbation des parties impliquées.
Utilisation dans les contrats transfrontaliers
Les conventions internationales, comme la Convention de Vienne sur la vente internationale de marchandises, ne mentionnent pas explicitement cette formalité. La validité d’un contrat repose principalement sur l’accord des parties et le respect des usages commerciaux internationaux. Les entreprises doivent adapter leurs pratiques en fonction des pays concernés. Pour les transactions importantes, il est conseillé de recourir à un avocat spécialisé pour identifier les formalités requises dans chaque juridiction. La mention « Lu et approuvé » fait partie d’un ensemble plus vaste de précautions juridiques adaptées au contexte international.
Les entreprises doivent être attentives à la formulation de cette mention pour éviter toute ambiguïté et garantir que toutes les parties sont d’accord sur les termes du contrat. Cela est particulièrement important dans les transactions internationales où les lois et les pratiques peuvent varier considérablement.

Jeune rédacteur de La Setmana, Joan Rovira est passionné par le monde des affaires et les nouvelles tendances du business en Catalogne et à l’international. Il décrypte pour vous l’actualité économique avec une approche dynamique et moderne, toujours en quête de nouvelles opportunités.
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