Marché immobilier en fin d’année 2025 : faut-il acheter ou attendre

Le marché immobilier français entre dans sa phase de stabilisation définitive en fin d’année 2025 après deux années de correction post-2023. Les données consolidées des Notaires de France et de la Banque de France confirment un retour à l’équilibre avec 916 000 transactions sur 12 mois et des prix en hausse modérée de +0,3 % sur un an au deuxième trimestre 2025. Cette transition déterminante influence directement la décision d’achat pour les ménages français confrontés à un environnement économique redessiné par des taux d’intérêt stables et des disparités régionales marquées.
Les indicateurs de novembre 2025 démontrent une stabilisation structurelle des prix après la correction de 2023-2024. Selon les Notaires de France, la baisse nationale moyenne s’établit à -2 % sur l’année, contre -5 % en 2024, marquant la fin de la spirale baissière. Les transactions immobilières atteignent 916 000 unités sur 12 mois, soit une progression de 10 % depuis mars 2025, avec un rythme mensuel consolidé autour de 76 000 ventes.
La reprise s’observe principalement sur les segments anciens, où les appartements progressent de +0,4 % annuel et les maisons de +0,2 % selon les données de l’Insee. Ce redressement s’appuie sur trois piliers objectifs : la stabilisation des taux d’emprunt à 3,1 % en moyenne, la décélération de l’inflation à +2,1 %, et l’ajustement des prix vers des niveaux plus accessibles dans les métropoles. Les projections Meilleurtaux pour novembre 2025 anticipent une accélération de cette tendance avec +1,8 % pour les appartements anciens et +1,3 % pour les maisons d’ici décembre.
Évolution des prix par type de logement
Les appartements anciens enregistrent une hausse de 0,5 % au premier trimestre 2025 selon l’Insee, avec des dynamiques différenciées selon les zones. À Paris, les prix augmentent de +0,2 % sur un an, tandis que la petite couronne affiche +0,3 % après un recul de -0,4 % au quatrième trimestre 2024. Les maisons individuelles montrent une résilience accrue, portées par la demande dans les zones périurbaines comme Angers, Reims ou Rennes où les prix repartent à la hausse avec un gain moyen de +1,5 %.
Les logements neufs subissent un ajustement plus marqué avec des prix stables en moyenne nationale, mais des variations régionales significatives. Toulouse et Bordeaux affichent une stabilité renforcée par la forte demande locative, tandis que l’Île-de-France maintient un recul de 3 % avec une fluidité accrue en petite couronne. Cette segmentation confirme l’impact décisif de la localisation sur la valorisation future.
Dynamique des transactions et confiance des acteurs
Les notaires enregistrent 8,7 % de transactions supplémentaires sur un an à fin juillet 2025, portant le volume annuel anticipé à 925 000 à 930 000 ventes. Cette reprise s’explique par la stabilisation des conditions de crédit et l’amélioration mesurable du pouvoir d’achat immobilier. Les dossiers de crédit acceptés augmentent de 12 % depuis janvier 2025 selon le baromètre Meilleurtaux, avec des délais d’instruction réduits à 28 jours en moyenne.
La confiance des acquéreurs reste cependant prudente, influencée par les prévisions de croissance de la Banque de France à 0,7 % pour 2025. Les primo-accédants représentent 52 % des acheteurs, contre 48 % en 2024, signe d’un retour de la demande structurelle. Les investisseurs locatifs maintiennent une présence stable à 28 % des transactions, concentrés sur les métropoles dynamiques comme Nantes et Marseille où le rendement locatif dépasse 5 %.
Facteurs déterminants pour la décision d’achat
Les données de novembre 2025 établissent une fenêtre d’opportunité limitée jusqu’au premier trimestre 2026 pour les acquéreurs éligibles. Les projections des Notaires de France indiquent une accélération inéluctable des prix dès janvier 2026, portée par la croissance économique anticipée à 0,9 % par la Banque de France. Les taux d’intérêt stables à 3,1 % constituent un avantage temporaire face aux prévisions de remontée possible en 2026.
La rareté de l’offre renforce cette urgence, avec un stock de biens disponibles en baisse de 15 % sur un an selon l’Observatoire Crédit Logement. Les délais de vente moyens s’établissent à 68 jours en novembre 2025, contre 92 jours en 2024, indiquant une tension croissante sur les biens bien positionnés. Les acquéreurs disposant d’un apport supérieur à 20 % bénéficient d’un accès privilégié à des taux avantageux autour de 2,85 % pour 20 ans.
Impact des taux d’intérêt sur la décision
Les taux d’emprunt immobilier affichent une stabilité historique à 3,1 % en moyenne nationale depuis septembre 2025 selon Meilleurtaux. Cette constance s’inscrit dans un contexte de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) marquée par des taux directeurs inchangés depuis juin 2025. Les durées courtes de 10 à 15 ans offrent des taux moyens de 2,65 %, contre 3,15 % pour les prêts sur 25 ans.
Cette configuration favorise les acquéreurs capables de stabiliser leur financement avant décembre 2025. Les simulations de la Banque de France prévoient une remontée potentielle vers 3,4 % dès le deuxième trimestre 2026 en cas de reprise plus forte que prévu de l’inflation. Les ménages éligibles au Prêt à Taux Zéro (PTZ) 2025-2026 bénéficient d’un levier supplémentaire avec des conditions optimisées pour les primo-accédants dans les zones B2 et C.
Rôle décisif du diagnostic de performance énergétique (DPE)
Le DPE influence désormais 28 % des transactions immobilières en 2025 selon les Notaires de France, contre 20 % en 2021. Les logements classés C voient leur part augmenter significativement, passant de 20 % à 28 % des ventes entre 2021 et le deuxième trimestre 2025. À l’inverse, les biens énergivores (étiquettes F et G) reculent à 15 % des transactions après avoir atteint 17 % en 2023.
Cette évolution crée un écart croissant de valorisation : les appartements DPE C se vendent en moyenne 8 % plus cher que les biens DPE D dans les mêmes secteurs. Les acquéreurs doivent intégrer cet élément structurel dans leur stratégie, car la loi Climat et Résilience prévoit l’interdiction de la location des logements F et G à partir de 2028. Les biens nécessitant des travaux de rénovation énergétique génèrent des décotes moyennes de 12 % selon l’Observatoire FNAIM.
Faut-il acheter ou attendre en décembre 2025
Les données de novembre 2025 indiquent que acheter dès maintenant présente un avantage stratégique pour les profils éligibles. Les projections des Notaires de France anticipent une hausse moyenne de 1,5 % des prix entre décembre 2025 et mars 2026, avec des pointes à +2,5 % dans les métropoles dynamiques comme Toulouse et Nantes. Les acquéreurs disposant d’un apport suffisant et d’un projet clairement défini bénéficient d’un double avantage : des taux stables et une offre encore relativement abondante.
Attendre implique des risques mesurables : la remontée probable des taux en 2026, la réduction continue de l’offre disponible, et l’impact croissant des normes énergétiques sur la valorisation. Les ménages non pressés par l’urgence peuvent cibler des biens nécessitant des rénovations énergétiques pour bénéficier de décotes temporaires, mais cette stratégie exige des compétences techniques avérées et un budget travaux conséquent.
Profils pour lesquels l’achat est justifié
Les primo-accédants éligibles au PTZ 2025-2026 doivent finaliser leur acquisition avant le 31 décembre 2025 pour bénéficier des conditions optimisées. Ce dispositif couvre jusqu’à 40 % du montant de l’acquisition dans les zones B2 et C, avec des plafonds de ressources revalorisés de 8 % en 2025. Les ménages disposant d’un apport supérieur à 25 % accèdent à des taux préférentiels autour de 2,75 % pour 20 ans selon le baromètre Crédit Logement.
Les investisseurs locatifs ciblant les métropoles dynamiques (Marseille, Nantes, Toulouse) trouvent des opportunités dans les programmes neufs éligibles à la loi Pinel+. Le rendement locatif moyen atteint 5,2 % dans ces villes, contre 4,1 % en Île-de-France, avec des dispositifs fiscaux prolongés jusqu’en 2026. Les acquéreurs de résidences secondaires dans l’Ouest et la Bretagne profitent d’une offre plus abondante avec des décotes moyennes de 5 % par rapport aux pics de 2022.
Cas où le report peut se justifier
Les profils avec un apport inférieur à 10 % doivent attendre le premier trimestre 2026 pour bénéficier des ajustements prévisibles des conditions bancaires. Les banques maintiennent des exigences de capacité d’emprunt strictes, avec un ratio endettement/revenu plafonné à 33 % en moyenne. Les ménages en situation professionnelle précaire ou confrontés à des incertitudes familiales gagnent à différer leur projet face aux risques de remontée des taux en 2026.
Les acquéreurs ciblant des biens anciens nécessitant des rénovations énergétiques majeures doivent évaluer précisément les coûts supplémentaires. Les travaux de passage de DPE F à C génèrent des dépenses moyennes de 45 000 € selon l’Ademe, ce qui annule l’avantage des décotes actuelles pour les profils sans trésorerie disponible. Les zones en sur-offre comme certaines communes de l’Est et du Centre offrent des marges de négociation supérieures à 7 %, justifiant une attente stratégique.
Perspectives pour le premier trimestre 2026
Les projections de la Banque de France anticipent une accélération de la croissance immobilière dès janvier 2026 avec un volume de transactions estimé à 78 000 unités mensuelles. Cette dynamique s’appuiera sur la reprise économique prévue à 0,9 % de croissance du PIB et la stabilisation définitive des prix après trois années de correction. Les prix devraient progresser de 1,2 % en moyenne nationale sur le premier trimestre 2026, avec des disparités régionales marquées.
Les métropoles dynamiques (Marseille, Nantes, Toulouse) afficheront des hausses comprises entre 1,8 % et 2,3 %, tandis que l’Île-de-France restera en légère baisse de 0,5 %. Les taux d’intérêt devraient entamer une remontée progressive vers 3,3 % en avril 2026 selon les prévisions de la Commission européenne, réduisant le pouvoir d’achat immobilier de 3,5 % en moyenne.
Recommandations stratégiques pour les acquéreurs
Les acquéreurs doivent finaliser leurs dossiers de financement avant le 15 décembre 2025 pour sécuriser les conditions actuelles. Les banques appliquent des délais de validation plus longs en fin d’année, avec un délai moyen de 35 jours contre 28 jours en période normale. Les profils éligibles au PTZ doivent impérativement obtenir leur accord de principe avant le 31 décembre pour bénéficier des modalités 2025.
Les acquéreurs de biens anciens doivent prioriser les logements classés DPE C ou supérieur, car l’écart de valorisation s’accentuera en 2026. Les programmes neufs éligibles à la loi Pinel+ offrent un avantage fiscal optimal jusqu’en mars 2026, avec des dispositifs complémentaires régionaux comme le dispositif « Zéro Artificialisation Nette » en Île-de-France. Les investisseurs doivent cibler les métropoles de taille intermédiaire (Rennes, Montpellier, Strasbourg) où le rapport prix/revenus reste équilibré sous 10.

Jeune rédacteur de La Setmana, Joan Rovira est passionné par le monde des affaires et les nouvelles tendances du business en Catalogne et à l’international. Il décrypte pour vous l’actualité économique avec une approche dynamique et moderne, toujours en quête de nouvelles opportunités.
Endavant!